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Ce blogue est conçu pour permettre à notre famille et à tous nos amis de suivre cette belle aventure qu'est l'adoption de Lyvia au Vietnam en 2010, puis de celle de Liam en Chine en 2013. Elle a débuté il y a quelques années déjà et se continuera encore et encore...

jeudi 22 août 2013

L'été c'est fait pour jouer

Mes enfants m'impressionneront toujours. Ensemble ils sont toujours prêts à s'amuser, se faire rire, se taquiner ou même préparer des mauvais coups. Nous savions que Lyvia voulait être une grande sœur, nous en avons maintenant la preuve car elle est exemplaire. Un peu trop parfois, elle a tendance à dénoncer tout ce que son frère fait. Liam est également très impressionnant par sa capacité d'adaptation. Il se sent bien chez nous, il se sent à la maison. C'est encore plus flagrant lorsque nous revenons de voyage et qu'il n'a qu'à mettre un pied dans la maison pour tournoyer et nous lancer de grands "aaahhhhhhhh"! Pour ce qui est de la route, ce n'est toujours pas facile avec lui. Il n'a pas encore la patience et l'habitude de sa grande sœur, ce qui complique nos déplacements vers nos familles qui vivent loin d'ici. Une chance, cet été nous avions plus de temps pour cela. Depuis peu, Liam a maintenant son lit de grand garçon. Il en est tellement heureux, il monte et descend par lui-même. Il vient même nous rejoindre le matin dans notre chambre, ce qui incite aussi sa grande sœur à l'imiter depuis quelques matins. Quel bonheur que de se réveiller doucement plutôt que par des "MAMAN, VIENS". Dire que l'an prochain notre grande fille commencera la maternelle. Ça va vite, mais j'aime tellement ça les voir s'épanouir. Et maintenant, les photos:

dimanche 9 juin 2013

La vie continue

Nous sommes de retour de Chine depuis 5 semaines maintenant. Tranquillement nous nous adaptions à notre nouvelle vie à quatre. Auparavant grognon en Chine, Liam est maintenant un petit garçon vif et enjoué. C'est un tout autre enfant que celui que nous avons connu là-bas. Comme s'il s'était senti chez lui dès qu'il a mis les pieds à la maison. Il a vu les jouets et s'y est dirigé en arrivant, il était alors conquis. Il a fait ses premiers pas il y a environ trois semaines, il grimpe maintenant partout et tente de courir en riant. Son équilibre est encore approximatif et maladroit, mais on ne dirait pas en le voyant que cela fait si peu de temps. Il monte les marches en moins de 30 secondes, il faut donc être rapide pour le suivre. Il a tellement progresser depuis qu'il est avec nous, c'est incroyable de voir tout ce retard qu'il semble vouloir rattraper. Il est très curieux, mais aussi très "gars": il aime les voitures! En fait, tout ce qui tourne l'intéresse et le fascine. Sa grande sœur aussi a un rôle important dans sa nouvelle vie de famille, car tout ce qu'elle fait il l'observe et tente de l'imiter. Il sait maintenant manger avec des ustensiles, brosser ses dents et se laver. Il nous aide aussi à l'habiller. Le plus important: IL DORT! Toute la nuit en plus. Depuis notre retour, nous n'avons eu à nous lever que pour notre grande, qui elle a eu besoin d'un bon moment pour concilier toute la nouveauté qui s'opérait autour d'elle avec son monde à elle. Après quelques semaines plus difficiles, tout semble vouloir revenir à la normale, à notre plus grand soulagement.

dimanche 28 avril 2013

Le Palais d'été et la Cité interdite‏

Mardi et mercredi ont été deux journées de visites, c'était très intense avec deux enfants. Le Palais d'été est très beau, presque paisible avec son lac. Le nombre de visiteurs et de vendeurs ambulants viennent briser la magie de l'endroit. Impossible d'écouter sagement les informations historiques données par le guide, seul Marc pourra nous en reparler à tête reposée. Autant il avait été facile pour nous de visiter avec Lyvia au Vietnam, autant la Chine avec deux jeunes enfants n'a rien de reposant. Une chance, Lyvia est légère et se transporte encore facilement sur le dos. Par contre, son frère ne trouve rien de rassurant de devoir se promener collé sur nous. La tournée de bateau-dragon ne lui a vraiment pas plu, une chance que ce la ne durait qu'une dizaine de minutes. Le lendemain c'était beaucoup plus chaud et surtout ensoleillé, ce qui nous a permis de visiter en tout confort la mythique place Tian'Anmen. Elle symbolise le centre de la Chine et tout chinois se fait un devoir d'aller la visiter au moins une fois dans sa vie. Serez-vous surpris d'apprendre qu'encore une fois le nombre de touristes chinois était largement supérieur au nombre de touristes étrangers? À part tous ces endroits historiques, nous ne voyons rien de la Chine traditionnelle. C’est pourtant ce que nous aimerions voir et non pas toutes ces boutiques occidentales. Les Chinois semblent adorer tout ce qui symbolise l’Occident, particulièrement les marques reconnues que ce soit les grands couturiers, les grandes marques ou simplement ce qui s’en approche. La dernière visite, celle de la Cité interdite, m’a laissé plutôt indifférente. Tout y est majestueux, mais mon quota a été rapidement atteint. Je déteste être bousculée dans une foule, voir écrasée. Partout, il y a du monde, beaucoup trop de monde pour que je me sente à l’aise. Et puis, nous avions déjà visité Hué, qui était beaucoup plus paisible à mon esprit avec ses nombreuses ruines et ses jardins. Nous ne pouvons visiter qu’environ le quart de la Cité interdite, on ne peut pas entrer dans les bâtiments, sauf un seul converti en musée très simple. Peu de reliques, peu d’explications outre celles du guide. Nous passons d’une cours à l’autre en suivant le guide. Les lieux sont magnifiquement préservés, mais il manque selon moi de cette ambiance qui nous fait croire, sinon voir ce passé si riche dans la plus pure tradition chinoise. Les photos parlent d’elles-mêmes, les paysages sont spectaculaires. Restera-t-il du temps jeudi pour visiter une partie de l’ancienne ville? Marc seul a pu y aller. Il pourra vous raconter sa version de nos visites officielles et celle beaucoup plus personnelle qu'il a pu faire jeudi après-midi.

mardi 23 avril 2013

La Grande Muraille‏

Première journée de visite dimanche, rien de moins que la Grande Muraille au programme. On nous amène d'abord au marché de perles, où on nous explique en 2 minutes la culture des perles. Lyvia a donc pêché une moule où les perles recueillis lui ont été offertes.

On nous introduit alors dans la grande salle où les présentoirs de bijoux nous attendent. On nous propose de beaux bijoux, surtout ceux faits à partir de l'une des 4 couleurs de perles: blanche, rose, mauve ou noir. Malgré toute la volonté du personnel sur place, l'endroit est peu propice aux achats impulsifs. Nous sommes les seuls clients dans une immense salle, éclairée avec des néons. Nous croiserons d'autres familles québécoises adoptantes à notre sortie, une très belle rencontre, qui nous permet de revoir brièvement les familles rencontrées dans l'avion cette fois-ci avec leurs petits trésors respectifs.

Notre chauffeur nous conduit ensuite à la Grande Muraille. J'avoue que je ne m'imaginais pas les lieux ainsi.

Il y a beaucoup de gens sur place, pour monter jusqu'en haut nous voyons les gens faire la file dans les escaliers. Et des escaliers, il y en a beaucoup!

Ce n'est pas évident avec de jeunes enfants. Impossible de venir en poussette bien entendu, mais même avec le porte-bébé c'est à nos risques. Il y a beaucoup de monde, de toutes les sortes. J'ai vu deux femmes escalader ces marches en pantoufles d'hôtel. Comment peut-on seulement marcher avec cela à l'extérieur et se sentir confortable? Et ces autres femmes en talons hauts, d'une hauteur impensable? Je dois être rendue trop douillette car je préfère me promener en espadrilles, pour tous les types d'excursions possibles.

La vue est magnifique, même au deuxième palier où je me suis arrêtée. Probablement qu'une cinquantaine de marches au total, mais avec de jeunes enfants impossible de vouloir gravir les montagnes et être assez en forme pour se lever la nuit au besoin. J'étale mes énergies, la semaine est loin d'être terminée.

Lundi matin, il faut aller porter à l'ambassade la partie de la demande de citoyenneté. Nous ne pouvons pas entrer à l'ambassade, c'est donc notre guide qui y va seul. Si tout va bien, nous aurons les papiers nécessaires pour le retour mercredi en fin d'après-midi. D'ici là, visite du Palais d'été et de la Cité Interdite.

lundi 22 avril 2013

De la neige pour notre dernière journée à Taiyuan‏

Vendredi dernier était notre dernière journée à Taiyuan. En se levant le matin, le sol était couvert de neige. Il y a peu de précipitations l'hiver, c'était la première fois que notre guide voyait autant de neige en une seule fois.

Après les dernières formalités du matin, nous avons décidé d'aller nous promener dans un parc près de l'hôtel. Je ne crois pas que la balade ait vraiment plu à notre guide, surtout qu'il y avait beaucoup d'eau au coin des rues. Nous avons vu beaucoup de gens avec des parapluies ou des sacs de plastiques sur leurs chaussures, totalement inutile dans ces conditions.

Nous avons mouillé nos espadrilles dans l'excursion, qui s'est terminée dans un restaurant à l'allure un peu louche au fond d'une ruelle. Il faut oser au moins une fois dans la vie. Une chance, personne n'a été malade jusqu'ici. La nourriture est bonne et les déjeuners sont particulièrement costauds. Il faut oublier les déjeuners américains en Asie, il vaut mieux manger local. On mange donc souvent des nouilles ou du riz pour déjeuner à Taiyuan, mais ce n'est pas Lyvia qui va s'en plaindre.

Nous avons réussi à tout placer dans les valises pour s'envoler samedi midi à Pékin. Par chance, les conditions climatiques n'ont pas trop affectées notre vol. La température est fraîche, mais aucun signe de neige. Ça va réchauffer tranquillement au courant de la semaine, ce sera donc parfait pour nos dernières visites mardi et mercredi.

Le reste de la journée a été consacrée à visiter les alentours en solitaires, notre guide étant très heureux d’aller retrouver sa famille après une semaine d’absence. Nous avons donc trouvé une épicerie et plusieurs restaurants à quelques minutes de marche seulement et pour une fraction du prix des repas que nous avions payée à notre hôtel précédant. La cerise sur le sundae : le Dairy Queen.

Ce n’est pas la même variété que chez nous, mais c’est tous aussi délicieux! Dimanche, c’est la visite de la Grande Muraille.

samedi 20 avril 2013

Mercredi a été notre pire journée jusqu'ici. Après une nuit d'enfer, nous n'avions qu'une idée en tête: trouver un transformateur de courant. Nous avions pensé à l'adaptateur, mais pas que les prises de courant sont de 220V. Une première escapade lundi s'était soldée en échec et nous doutions pouvoir en trouver ici à Taiyuan. Notre guide savait où en trouver à Pékin, mais ici? Nous sommes donc allés dans un centre commercial où on ne vend que de l'électronique.

Sur trois ou quatre étages, que des kiosques informatiques. J'ai remarqué qu'ici les magasins semblent souvent regroupés; j'ai vu enligné sur une même façade 6 magasins de cellulaires, les uns à côté des autres. Cela me fait penser un peu au Vietnam, à Hanoi. Pour vous dire à quel point la ville où nous sommes présentement est très peu touristique, impossible pour nous de sortir seuls, peu de gens parlent anglais et les menus dans les restaurants sont uniquement écris en chinois. Il n'y a rien à visiter, à part le temple que nous avons vu lundi.

La province de Shanxi est très forte économiquement. La première banque du pays y a été ouverte. Notre guide nous a donc proposé d'aller en excursion à Pingyao, à deux heures de route de Taiyuan. C'est une ville fortifiée de plus de 2300 ans qui est classée patrimoine mondiale de l'UNESCO. C'est donc après plusieurs jours de chaleur que nous partons dans le froid, autour de 8 degrés pour cette première longue sortie familiale.

[Mwhaha! Marc s'empare du clavier pour la suite...] ...Le déplacement en lui-même, effectué en autocar, s'est déroulé sans réelle anicroche, ponctué qu'il fut par une longue discussion avec notre guide, M. Yu, sur l'économie et les politiques familliales de la Chine lorsque comparées à celles du Québec. Ce fut ma fois très instructif; mais l'arrivée à Pingyao coupa court à la conversation. Les murs de la cité deux fois millénaire, qui l'entoure en un impressionnant carré que nous révèle la carte achetée à l'entrée, sont énormes, quelque chose comme un bon 10 mètres de hauteur, peut-être 12, pour 6 d'épaisseur, avec des créneaux et de nombreuses tours de guet.

Nous entrons par la porte Nord, d'où s'élève également une tour particulièrement haute et décorée (dernière photo), dont la majestée n'a d'égale que la sensation de petitesse et d'écrasement de notre personne à son pied. Une fois pénétrés dans la ville, c'est tout un choc culturel qui nous attend. Certes, il s'agit là d'une ville antique, construite pour résister à des envahisseurs - ceci nous nous y attendions. Mais ce qui surprend dès le départ, c'est que cette ville, devenue un monument touristique, est toujours habitée par des milliers de personnes, qui s'y affairent, qui déambulent, qui entretiennent les bâtiments - qui y vivent comme s'il s'agissait de n'importe quelle cité moderne. Sauf que justement, les bâtiments respirent l'âge et le poids des siècles. Si ce n'était des quelques fils électriques habilement dissimulés, des minuscules taxis motorisés qui zigzaguent dans les rues pavées de pierre noire, ou de l'habillement contemporain des habitants, on pourrait facilement croire que nous avons voyagé dans le temps.

Les briques grisâtres sentent la poussière du temps tout comme le mortier qui s'effrite, alors que contrastent les façades. Celles-ci, colorées et à l'architecture traditionnelle chinoise, sont agréablement peintes de mosaïques vives et de petits tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne, alors que se balancent, au gré de la brise, des lanternes tantôt de papier rouge, tantôt d'un cuivre ancien agrémenté de cordons colorés dont la forme rappelle les tours de guet qui veillent inlassablement sur ce microcosme atemporel. De part et d'autres des principales allées, que rejoignent d'incalculables ruelles où se perdent des maisons - habitées - tout aussi antiques, se succèdent les échoppes et autres boutiques et brocanteurs qui offrent aux passants mille trésors qui sont autant d'invitations au souvenir, à la mémoire tant du passé ancien de la Chine féodale que de celui, plus récent, de sa période de réel communisme, avant l'entrée de son économie sur le marché capitaliste.

Nous faisons évidemment le plein d'objets hétéroclites et merveilleux, à ramener au Québec (si seulement nous avions davantage de valises!). Mamie Claire se révèle ici redoutable dans l'art du marchandage, que semblent pratiquer avec plaisir les tenanciers. Pour ma part, j'échoue lamentablement dans mes quelques tentatives, ce qui fait bien rire autant Nathalie que M. Yu. Lyvia s'extasie devant des foulards de soie et des parasols de fine dentelle, pendant que Liam, bercé par la poussette, ronfle copieusement, impérieux à la beauté qui l'entoure. Le temps passe rapidement, paradoxe dans ce lieu si ancien - le temps est relatif, nous enseignait Einstein; et nous devons renoncer à visiter les nombreux musées qui ponctuent notre parcours, non sans un pincement au coeur de ma part.

L'après-midi s'achève, et nous nous rendons compte que nos déambulations émerveillées nous ont passablement égarées. Nous voilà tout près de la porte Sud, à l'autre bout de la cité sans âge, et quelque peu épuisés. Nous optons rapidement pour un taxi, afin de nous ramener à l'autocar, ce qui met fin à cet étonnant périple.

vendredi 19 avril 2013

La rencontre

Notre rencontre a bel et bien eu lieu lundi dernier. Nous avions rendez-vous au bureau des affaires civiles à 14h30. Nous avons attendu plusieurs minutes dans un couloir sombre. Il y avait des numéros aux portes, un peu comme une chambre d'hôtel. Deux autres couples étaient attendus pour la remise des enfants. Le premier couple qui est arrivé après nous venait d'Hawaï et leur grande fille les accompagnait. Il venait chercher leur garçon de 3 ans, du même orphelinat que notre fils. On nous a enfin fait entrer dans la salle, mais les enfants n'y étaient pas encore.

Encore de longues minutes à attendre, puis on a vu notre Liam entrer le premier. Nous l'avons reconnu avant même qu'on nous le dise. Ses cheveux ont été rasés et il était habillé comme les enfants sont habillés ici, comme un ours avec plusieurs pelures. Étonnant, car tdepuis notre arrivée samedi soir il fait très chaud, entre 25 et 32 degrés le jour. Je suis étonnée de voir que nous sommes les moins habillés en ville, avec pantalon trois-quarts et chandail à manches courtes. Nous sommes également les seules touristes occidentaux en ville à mon avis, car nous n'en avons croisé aucun, pas même à l'hôtel. Nous avons donc passé près d'une heure au bureau des affaires civiles lundi avant de repartir pour l'hôtel avec notre petit homme. Nous devions y revenir le lendemain matin pour remplir toutes les obligations administratives. La nui s'est bien déroulée, Liam ne s'étant réveillé qu'une seule fois et n'a pas été trop difficile à rendormir.

En ce qui me concerne, la nuit a été beaucoup plus courte. Cette fois-ci le décalage horaire a été beaucoup plus difficile, nous n'avons pas eu besoin de nous faire réveiller car mes journées commençaient vers 4h le matin, parfois plus tôt même après trois nuits. Mardi matin, rendez-vous à 8h avec notre guide pour remplir toutes les formalités avec les autorités chinoises. Moi qui croyais que cela prendrait des heures, tout était terminé à 10h. Il faut dire que nous étions les premiers à passer devant les officiels à 8h30. Honte à nous...nous avons donc fêter l'arrivée de notre fils dans notre famille en allant diner dans le resto favori de sa grande sœur qui elle aussi avait soudainement besoin de beaucoup d'attention.

Le choc s'est fait ressentir sur tous les membres de la famille. La deuxième nuit a même été infernale, fiston ayant pleuré, que dis-je, crié jusqu'à 3h30 du matin alors que notre grande fille qui dormait à poings fermés malgré tout ce bruit m'a réveillé à 4h45 en me disant qu'elle n'était plus capable de dormir et voulait se lever. Vive mamie Claire, qui dormait dans la chambre voisine, qui a bien voulu prendre soins de son beau cœur pour nous permettre de dormir quelques heures. À suivre prochainement, la suite de nos aventures...