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Ce blogue est conçu pour permettre à notre famille et à tous nos amis de suivre cette belle aventure qu'est l'adoption de Lyvia au Vietnam en 2010, puis de celle de Liam en Chine en 2013. Elle a débuté il y a quelques années déjà et se continuera encore et encore...

samedi 20 avril 2013

Mercredi a été notre pire journée jusqu'ici. Après une nuit d'enfer, nous n'avions qu'une idée en tête: trouver un transformateur de courant. Nous avions pensé à l'adaptateur, mais pas que les prises de courant sont de 220V. Une première escapade lundi s'était soldée en échec et nous doutions pouvoir en trouver ici à Taiyuan. Notre guide savait où en trouver à Pékin, mais ici? Nous sommes donc allés dans un centre commercial où on ne vend que de l'électronique.

Sur trois ou quatre étages, que des kiosques informatiques. J'ai remarqué qu'ici les magasins semblent souvent regroupés; j'ai vu enligné sur une même façade 6 magasins de cellulaires, les uns à côté des autres. Cela me fait penser un peu au Vietnam, à Hanoi. Pour vous dire à quel point la ville où nous sommes présentement est très peu touristique, impossible pour nous de sortir seuls, peu de gens parlent anglais et les menus dans les restaurants sont uniquement écris en chinois. Il n'y a rien à visiter, à part le temple que nous avons vu lundi.

La province de Shanxi est très forte économiquement. La première banque du pays y a été ouverte. Notre guide nous a donc proposé d'aller en excursion à Pingyao, à deux heures de route de Taiyuan. C'est une ville fortifiée de plus de 2300 ans qui est classée patrimoine mondiale de l'UNESCO. C'est donc après plusieurs jours de chaleur que nous partons dans le froid, autour de 8 degrés pour cette première longue sortie familiale.

[Mwhaha! Marc s'empare du clavier pour la suite...] ...Le déplacement en lui-même, effectué en autocar, s'est déroulé sans réelle anicroche, ponctué qu'il fut par une longue discussion avec notre guide, M. Yu, sur l'économie et les politiques familliales de la Chine lorsque comparées à celles du Québec. Ce fut ma fois très instructif; mais l'arrivée à Pingyao coupa court à la conversation. Les murs de la cité deux fois millénaire, qui l'entoure en un impressionnant carré que nous révèle la carte achetée à l'entrée, sont énormes, quelque chose comme un bon 10 mètres de hauteur, peut-être 12, pour 6 d'épaisseur, avec des créneaux et de nombreuses tours de guet.

Nous entrons par la porte Nord, d'où s'élève également une tour particulièrement haute et décorée (dernière photo), dont la majestée n'a d'égale que la sensation de petitesse et d'écrasement de notre personne à son pied. Une fois pénétrés dans la ville, c'est tout un choc culturel qui nous attend. Certes, il s'agit là d'une ville antique, construite pour résister à des envahisseurs - ceci nous nous y attendions. Mais ce qui surprend dès le départ, c'est que cette ville, devenue un monument touristique, est toujours habitée par des milliers de personnes, qui s'y affairent, qui déambulent, qui entretiennent les bâtiments - qui y vivent comme s'il s'agissait de n'importe quelle cité moderne. Sauf que justement, les bâtiments respirent l'âge et le poids des siècles. Si ce n'était des quelques fils électriques habilement dissimulés, des minuscules taxis motorisés qui zigzaguent dans les rues pavées de pierre noire, ou de l'habillement contemporain des habitants, on pourrait facilement croire que nous avons voyagé dans le temps.

Les briques grisâtres sentent la poussière du temps tout comme le mortier qui s'effrite, alors que contrastent les façades. Celles-ci, colorées et à l'architecture traditionnelle chinoise, sont agréablement peintes de mosaïques vives et de petits tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne, alors que se balancent, au gré de la brise, des lanternes tantôt de papier rouge, tantôt d'un cuivre ancien agrémenté de cordons colorés dont la forme rappelle les tours de guet qui veillent inlassablement sur ce microcosme atemporel. De part et d'autres des principales allées, que rejoignent d'incalculables ruelles où se perdent des maisons - habitées - tout aussi antiques, se succèdent les échoppes et autres boutiques et brocanteurs qui offrent aux passants mille trésors qui sont autant d'invitations au souvenir, à la mémoire tant du passé ancien de la Chine féodale que de celui, plus récent, de sa période de réel communisme, avant l'entrée de son économie sur le marché capitaliste.

Nous faisons évidemment le plein d'objets hétéroclites et merveilleux, à ramener au Québec (si seulement nous avions davantage de valises!). Mamie Claire se révèle ici redoutable dans l'art du marchandage, que semblent pratiquer avec plaisir les tenanciers. Pour ma part, j'échoue lamentablement dans mes quelques tentatives, ce qui fait bien rire autant Nathalie que M. Yu. Lyvia s'extasie devant des foulards de soie et des parasols de fine dentelle, pendant que Liam, bercé par la poussette, ronfle copieusement, impérieux à la beauté qui l'entoure. Le temps passe rapidement, paradoxe dans ce lieu si ancien - le temps est relatif, nous enseignait Einstein; et nous devons renoncer à visiter les nombreux musées qui ponctuent notre parcours, non sans un pincement au coeur de ma part.

L'après-midi s'achève, et nous nous rendons compte que nos déambulations émerveillées nous ont passablement égarées. Nous voilà tout près de la porte Sud, à l'autre bout de la cité sans âge, et quelque peu épuisés. Nous optons rapidement pour un taxi, afin de nous ramener à l'autocar, ce qui met fin à cet étonnant périple.

3 commentaires:

  1. Quelle belle plume!! vraiment la description de votre visite est magnifique et si détaillée qu'on s,y croirait!!!
    encore, encore!!!
    Au plaisir de vous relire les 2 maman pour les échanges avec Liam et sa soeur, et le papa pour l'histoire!!
    PS des valises y'en a plein à PÉKIN!!
    Sandrine

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  2. Ho là là j'avais l'impression de lire un bon roman trop court à regret !! Un site de 2300 ans c'est incroyable et doit être très impressionnant à visiter. Prenez bien soin de vous !! Janik XX

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  3. Laissez-vous un peu de détails à nous raconter de vive voix !
    Bizous à ma Coccinelle et à mon p'tit Monarque !

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