Bienvenue

Ce blogue est conçu pour permettre à notre famille et à tous nos amis de suivre cette belle aventure qu'est l'adoption de Lyvia au Vietnam en 2010, puis de celle de Liam en Chine en 2013. Elle a débuté il y a quelques années déjà et se continuera encore et encore...

jeudi 22 avril 2010

Toute la famille est malade

Pour fêter notre retour au pays, nous nous payons un beau rhume familial. Nous avons quand même consulté un médecin, des fois que nous aurions rapporté du Vietnam un petit quelque chose. Et bien non! Après plus de 10 jours, c'est bien au Québec que nous avons été infectés. La petite a une amygdalite, mais elle ne fait pas de fièvre, elle mange bien et dort très bien. Nous n'avions pas beaucoup de symptômes de maladie pour elle autre qu'une petite toux persistante depuis quelques jours. Autre chose que nous avons appris: elle a une langue géographique. Elle a un peu l'aspect d'une carte géographique apparemment. Nous avions peur qu'elle ait des champignons ou du muguet car sa langue a des taches blanches, mais tout est normal nous n'avons pas à nous en faire.

Le retour à la maison se fait tranquillement. J'ai terminé ce matin de vider les valises, pour prendre le temps de nous habituer à notre nouvelle vie. C'est de la pure paresse finalement, car ni Marc ni moi n'avions le goût de le faire. Sophie était bien contente de se coucher sur le top des valises et s'y prélasser. Les animaux sont très bons, surtout Sophie qui vient se coucher à côté de Lyvia sur son tapis de jeux pour se faire flatter. Maya est revenue avec nous samedi soir. Toute une adaptation pour elle, mais elle est bonne. Il n'y a que la période du bain qui est un véritable champs de bataille. Lyvia crie et joue dans le bain pendant que Maya jappe et hurle de toutes ses forces, car elle ne veut pas que les autres aient du plaisir sans elle... Ça nous prendra surement quelques temps pour créer une belle harmonie dans la maison, mais la routine commence déjà à s'installer. La routine du dodo va très bien et Lyvia a adopté son lit dès le premier soir. Ouf! Quel soulagement que de savoir que nous avons notre chambre à nous. Il y a déjà assez d'animaux qui partage notre lit!

Ah oui! j'oubliais Passe-Partout. Marc a décidé de lui faire aimer Passe-Partout. Une chance que nous n'avons qu'un coffret, car je sens que bientôt je vais avoir envie de tirer les DVD au bourt de mes bras. Pas à cause de la petite, mais de son père qui en fait un véritable culte. J'ai combien d'enfant dans la maison déjà???

Je vous laisse sur une photo de notre retour à l'aéroport de Montréal. Après 48 heures sans dormir, ou presque, c'est pas si mal...

vendredi 9 avril 2010

Youppi! On rentre à la maison comme prévu




C'est fait, nous avons le passeport temporaire de la petite, nous pouvons prendre notre vol de retour comme prévu. C'es bien tant mieux car cette semaine a été un peu plus difficle que les autres, ce qui fait que nous n'avons pratiquement pas visité. C'est bien ainsi car cela a permis à Lyvia, mais aussi à sa maman, de se remettre de toutes nos excursions.

Avant de partir, nous ne croyions pas que nous serions aussi heureux de revenir, mais après trois semaines intenses on a besoin d'un peu de calme, mais surtout de stabilité. La petite fait énormément de progrès. C'est une petite futée.

C'est aussi une petite star! Elle a maintenant compris ce que c'est que d'être photographiée. Dès qu'elle voit la petite lumière rouge elle sourit pour la caméra!

jeudi 8 avril 2010

Va-t-on partir demain?

C'est le plus gros suspense pour nous, car nous n'avons pas les papiers necessaire a notre retour et notre vol part dans 24 heures. Nous ne savons pas trop ce qui cloche, mais une chose est certaine: lorsque nous partirons ce sera avec notre petite Lyvia. Donc, il est possible que nous devions rester 4-5 jours de plus.

Croisez-vous les doigts pour nous pour que tout s'enchaine comme sur des roulettes pour notre depart, car sinon il faudra faire un peu d'acrobatie pour changer nos billets d'avion et autres obligations.

Je vous donne la reponse tres bientot je l'espere!

mercredi 7 avril 2010

Toujours pas de nouvelle de l'ambassade canadienne


C'est vraiment frustrant attendre après le passeport. C'est tout ce que nous avons à faire cette semaine, et c'es difficile de penser à autre chose, car on se demande si tout est en ordre, si on a donné tous les bons documents, s'ils ont essayé de nous contacter sans succes. Bref, beaucoup trop de question pour si peu de réponses. Je crois qu'on a tous hâte de revenir à la maison, de manger quelque chose de chez nous plutôt que du riz... On a visité beaucoup dans les deux dernières semaines et cette semaine, ça nous tente un peu moins. On aurait bien le goût d'une petite soirée tranquille devant un bon film! Juste de se faire comprendre ici est difficile, comme si on disait des choses étranges. Moi qui pensais que l'anglais est une langue universelle, je peux vous dire que ça dépend de ton accent. Ici, si tu as un accent nord-americain, européen ou juste normal, on ne te comprend pas. Il faudrait avoir un accent vietnamien au travers pour se faire comprendre en anglais. Les joies du pays! Autre élément qui nous aide à vouloir revenir au pays: nous avons de la pluie et des nuages depuis près de deux semaines. J'ai vu le soleil pour la premiere fois hier, entre deux gros nuages, pour environ 5 minutes. Ça a aussi été la journée la plus chaude et humide pour cette période sans soleil. J'ai mis des shorts et une camisole sans gilet à manche longue et j'étais très bien. La chaleur et l'humidité d'ici ne se vivent pas comme au Québec. Au Québec, l'humidité est insupportable, écrasante. Ici, tous les tissus restent humide (en tout cas à Hanoi), rien ne sèche, pas même le linge qui revient de la buanderie. On dirait que ça reste dans tous: les draps, le linge, le mobilier. Vraiment plaisant comme sensation. Pourtant, à Danang et Hué, il n'y avait rien de tel, probablement que le soleil y était pour quelque chose. Vous ai-je dis que le soleil me manquait? Je n'ai mis de la crème solaire qu'une fois ou deux à Danang. J'en avais apporté deux bouteilles pour être certaine de ne pas en manquer, avec ma petite peau de pet! Je vous laisse sur quelques photos merveilleuses!

lundi 5 avril 2010

La Baie d'Halong


Nous avons fait un beau voyage sur la Baie d'Halong. 3 jours et 2 nuits, dont une nuit sur le bateau, c'est tres bien, mais quand il pleut pendant trois jours, c'est un peu désolant. Nous avons visité la grotte la plus touristique de l'endroit et nous avons des dizaines de photos de roches... Le samedi après-midi, Marc ne pouvant plus bouger suite à la rencontre de son petit orteil avec le coin du lit, maman et moi sommes parties pour Monkey Island, l'ile des singes. Nous pouvions grimper dans la montagne par un sentier un peu glissant et rocheux, mais nous avons préféré rester sur la plage, la pluie des derniers jours rends les excurions en montagne plus dangeureuses. Quelques minutes à peine d'attente pour voir les singes, dont voici un petit vidéo (les photos sont moins bonnes sur cette plage!)

Les infortunes de la Vertu

Nous sommes présentement le lundi 29 mars – les derniers jours ont été un peu fous, et je n’ai pas trouvé le temps de faire ma mise à jour quotidienne. Du coup, j’ai pris un peu de retard coupable – qu’à cela ne tienne, je fais amende honorable, et voici, en vrac, quelques mésaventures qui nous sont arrivées.

Tout d’abord, il faut savoir que nous avons fait une excursion de 3 jours (2 nuits) à Huê, l’ancienne capitale du Vietnam (jusqu’à la victoire des armées d’Hô Chi Minh en 1975). Maintenant, je ne vous ferai pas ici le récit des visites touristiques que nous avons effectuées dans cette fabuleuse cité – je conserve le tout pour une, voire deux autres entrées ultérieures. Pour l’heure, de simples tranches de vie qui ont pimenté notre séjour d’une franche rigolade (parfois seulement après coup…).


Vomit

Évidemment, il a fallu s’y rendre, à Huê. Nous avons donc, puisque que la ville n’est pas si loin de Danang, décidé de louer un autobus pour une poignée de millions de Dongs Vietnamiens (la monnaie du pays - et oui, de millions, parce qu’ici, nous sommes millionnaires; sauf que les millions, ils partent drôlement vite…). Nous sommes ainsi partis le midi du vendredi 26 mars, juste après avoir donné son biberon à Lyvia. Le trajet fut majestueux – et sinueux : la mince route serpentait le long de gigantesques collines dont la hauteur leurs permettent d’atteindre les nuages, lesquels caressent doucement, sur les flancs, une forêt, davantage une jungle, qui tapisse d’un vert éclatant ces collines dont la forme rappelle les bosses d’un chameau. Pendant que moi et belle-maman prenons clichés sur clichés, la route, elle, serpente, tourne, contourne, s’épingle, alors même qu’elle demeure perchée à quelques mètres d’un abîme qui donne sur des vallées où l’on devine quelques rizières. Le conducteur du bus manœuvre dans ce couloir insensé comme s’il s’était agi d’un circuit de Formule 1, dépassant allègrement les retardataires au milieu d’une courbe aveugle, klaxonnant sans cesse, dans cette manière démente de conduire, typique du pays, où le code routier n’est plus qu’un vague souvenir, une petite suggestion que nul ne respecte.

Au milieu du voyage, après un virage en épingle particulièrement corsé, j’entendis Nath dire, d’une voix calme : « Oh. Ça coule. », qui fut rapidement suivi par un véritable signal d’alarme : « Besoin aide! Besoin aide!!! VITE!!! », accompagné du clapotis et des éructations typiques de vomissements prononcés. Étant assis dans le siège en face de Nath, je me retournai promptement – juste à temps pour voir une scène digne d’un film gore : Lyvia vomissait des litres et des litres d’un liquide blanc nauséeux, qui eu tôt fait d’asperger non seulement le chandail, les pantalons, le visage et les cheveux de Nath, mas également la toiture, les sièges, le sol, les bagages, et tous les petits racoins de l’intérieur du bus… Le reste du voyage fut ainsi occupé non pas à photographier le paysage, devenu soudainement trivial, mais plutôt à limiter tant bien que mal les dégâts, puis, pour ma part, à essayer de traduire en vietnamien une explication et des excuses pour le chauffeur – qui eut droit, on s’en doute, à un pourboire (très) généreux…


Pipi

Le lendemain, soit le samedi 27 mars, après une longue journée de tourisme intense dans le tout Huê, dont le récit, je l’ai déjà dit, fera l’objet d’une chronique ultérieure, à peine arrivés dans notre superbe chambre d’hôtel (quatre étoiles s’il-vous-plaît! La meilleure chambre que nous avons eue de tout le voyage), il fallait évidemment changer la couche de Lyvia, qui se trimbalait avec la même depuis 9h le matin – et il était désormais passé 16h. Nath, qui avait pourtant transporté la petite toute la journée dans le porte-bébé, se porta volontaire pour ce qui nous apparaît déjà comme quelque chose de routinier. Ladite couche était lourde et humide de multiples pipis, et la peau de Lyvia, plissée, semblait soudainement respirer, libérée de cette culotte souillée. Lyvia, petite mademoiselle toute nue, dût certainement sentir alors une certaine forme de soulagement – puisque c’est exactement ce qu’elle fit. Elle pissa allègrement sur Nath, laquelle, entrecoupé de rires, lança à nouveau son fameux cri d’alarme : « Besoin aide! Besoin aide!!! VITE!!! ÇA COULE!!! ».


Pluie

De retour à Danang (après un séjour en bus cette fois sans encombre), dans l’après-midi du dimanche 28 mars, nous étions conviés, et c’était prévu depuis avant même notre départ de Dorval, à un festival international de feux d’artifices, semblable à celui qui se déroule, chaque année, au parc Jean Drapeau à Montréal. Bao Yen, notre sympathique, souriante et un peu timide guide et traductrice de l’agence d’adoption, nous avait procuré les billets et insistait pour que nous arrivions (très) tôt. Nous fûmes ainsi, à 16h30, parmi les premiers arrivés – alors que le coup d’envoi était prévu pour… 20h30. Au programme : la France, suivie juste après par les États-Unis. Le temps avait été maussade toute la journée : quelques bourrasques de vent, un ciel entièrement couvert, des averses aux intensités diverses. Notre arrivée sur le site ne signala aucunement le retour du soleil – bien au contraire. La fine bruine qui tombait se transforma, vers 17h, en une bonne pluie froide, qui ne cessait de s’amplifier. Nous dûmes acheter, d’un vendeur itinérant, des ponchos de nylon aux couleurs pastels pour tenter de nous protéger. Nous optâmes pour le bleu, qui nous semblait un peu moins, eh bien, laid, mais qui nous faisaient tout de même ressembler à une bande de Schtroumpfs misérables. Lyvia, dans le porte-bébé, sous la toile azur, pleurait sans cesse, alors que les secondes s’égrainaient moins vite que notre patience. Vers 18h, je regardai Nath, dont le visage, ruisselant d’une pluie toujours plus abondante et glacée, avait un nouveau tatouage qui lui barrait le front, d’une vulgarité que les circonstances pardonnent : ON DÉCR*SSE. Me voyant la dévisager, elle me demanda doucement si je voulais que nous continuions à attendre, me laissant le soin de décider. Évidemment, il n’y avait qu’une seule bonne réponse à cette question. Nous nous levâmes et, pour bien enfoncer le clou dans nos cercueils aqueux, nous mîmes une bonne demi-heure pour trouver un taxi afin de ramener nos carcasses trempées jusqu’à l’hôtel. Et au diable les pétards. (Pour ceux que ça intéresse, nous sûmes plus tard que la France gagna le concours.)


Cris

La matinée du lundi 29 mars marquait nos adieux de la ville de Danang, et notre départ pour Hanoi. Après s’être séparés, non sans tristesse, vu leur gentillesse et leur dévouement, de Mai Anh et Bao Yen (rappel : respectivement conseillère et interprète; guide et interprète fournies par notre agence d’adoption), nous avons pris un vol de Vietnam Airlines – en classe affaire s’il-vous-plaît. Ce coup-ci, nous pensions bien éviter les inconforts du long vol pour se rendre au Vietnam. À nous l’espace pour les jambes et la bouffe qui ne ressemble pas à un TV-dinner des années 1950! Certes, nous eûmes droit à tout cela. Mais le voyage fut loin d’être agréable pour autant. En effet, c’était le baptême de l’air de Lyvia (précoce voyageuse – davantage que son père!); mais celle-ci n’apprécia guère l’expérience. Même bien enveloppée dans la protection offerte par le Moa-Pô, son visage s’est d’abord crispé au moment même où la consigne des ceintures s’allumait. Et quelques secondes plus tard, un hurlement strident sorti de sa gorge, suivi par un flot ininterrompu de larmes. Lorsque la consigne des ceintures se termina, Nath, qui portait la petite, dû se lever debout, afin de la consoler – abandonnant ainsi le confort des sièges classe affaire. Nath est ainsi demeurée debout pendant tout le trajet…!

(Note : Les deux mésaventures qui suivent ont eu lieu après avoir écrit cette première section, et ont, en fait, été écrites le lundi 5 avril; mais étant donné la nature des événements dépeints, il me semblait approprié de les inclure dans la présente chronique.)


Crédit

Le mardi 30 mars (bonne fête Steeve!), nous sommes allés à l’ambassade canadienne pour finaliser la demande de citoyenneté et le passeport de la petite. Rien à dire là-dessus, mis à part qu’il s’agissait encore de paperasse confuse à remplir. En sortant de l’ambassade, nous avions convenu, avec les autres parents adoptants, que nous magasinerions les prix pour l’excursion à la baie d’Ha Long. Rien d’autre à dire là-dessus non plus, mis à part que nous avons trouvé quelque chose qui plût à tout le monde. Le lendemain, soit le mercredi 31mars (bonne fête Matthieu, Lili, Sophie, Maya!), tout ce beau petit monde s’est retrouvé au kiosque de l’agence touristique pour effectuer les réservations pour vendredi (le 2 avril). Ledit kiosque étant situé en face d’une banque, belle-maman en profita pour aller se retirer quelques millions de Dongs. Les réservations effectuées, nous sommes partis magasiner dans les rues à thèmes de Hanoi (ce sont vraiment des rues à thèmes : une rue pour les boutiques de chaussures, une rue pour les boutiques de sacs, une rue pour les jouets, une pour les vêtements, etc… C’est assez spécial!). Quelque chose comme deux heures plus tard, belle-maman s’aperçoit que sa carte de crédit est manquante : elle l’a oubliée dans le guichet. Branle-bas de combat, retour à la case départ… peine perdue. Claire a dû canceller sa carte; mais heureusement, aucune autre transaction n’avait été effectuée…


Petit maudit

Samedi 3 avril. Deuxième journée (de trois) de notre croisière sur la mythique baie de Ha Long, où nous abondonnons le navire pour prendre possession de notre chambre d’hôtel sur l’île de Cat Ba, où nous passerons une nuit, avant de réintégrer la jonque pour le trajet de retour. À peine mon sac à dos déposé, on sonne : c’est le porteur qui vient nous apporter nos bagages. Je me précipite vers la porte, dans le petit couloir de deux pieds laissé entre les commodes et les lits. Vous connaissez la Loi de Murphy? Oui? Non? En gros : tout ce qui peut arriver de pire va survenir. Mon pied heurte le pied du lit parce que je me précipite dans le couloir large de deux pieds. Je vous laisse deviner quelle partie du pied, le miens, a absorbé le choc : le petit maudit. L’avorton. Le dernier. L’obsolète. Celui qui fait le plus mal. Celui qui ne sert qu’à se cogner sur les pieds de lits et les pieds de chaise, et qui ne sert pas vraiment au pied pour marcher. Mais qui nuit en simonaque quand il fait mal, parce là, plus moyen de marcher! Tous les saints y passèrent, même ceux qui n’en sont pas, juste pour la forme. Je restai cloué au lit le reste de la journée, incapable de marcher. Parce qu’il faut savoir, que mon petit orteil du pied gauche, je me l’ai cassé au moins quatre ou cinq fois, sans exagérer (Loi de Murphy…). Je boite depuis. Et mon petit maudit, s’il n’est pas cassé, en tout cas, il est violacé. Je devrais peut-être en finir pour de bon, et l’amputer…


M.

Marble Madness










25 mars 2010

Le titre d’aujourd’hui évoquera, chez certains nostalgiques d’une époque révolue, un vieux jeu éponyme de la console Nintendo Entertainment System. Oui oui, la mythique NES, le vieux Nintendo 8 bits, la première, avec laquelle il fallait se battre pendant une bonne heure pour faire marcher un jeu (power-reset-power-souffle dans la cassette-power power-pèse sur la cassette 3 fois de suite-brasse la cassette dedans-power-reset-yes ça marche! Asteure, touche plus à la table…)! Un jeu sans violence aucune, où on contrôlait une bille qui descendait un parcours semé d’embûches. Qu’est-ce que j’aimais ce jeu.

Aujourd’hui donc, le jeudi 25 mars, nous avons fait un saut dans une autre époque, une époque pas si révolue que ça, mais qui semble néanmoins incongrue, hors du temps. Pas intemporelle, mais atemporelle. Comme si la quatrième dimension n’y avait pas d’emprise. En fait si, elle en a, puisqu’on peut y pénétrer. C’est plutôt l’Histoire qui semble s’être arrêté. L’historicité n’a plus court dans cet endroit. Un peu comme les fans fini de la vieille console NES, qui, comme moi, boudent les nouvelles consoles, dont les graphiques hallucinants fonctionnent presque comme un repoussoir au regard du charme rétro des débuts du gaming.

Cet endroit, c’est la Montagne de Marbre.

La Montagne de Marbre est située à mi-chemin entre Danang et Hoi Hanh. Pour une poignée de dollars américains, nous nous sommes procurés un guide, qui s’est avéré être un charmant bonhomme de 71 ans, qui fut recruté, ou plutôt conscrit, par les américains durant la guerre pour leur servir d’interprète, puisqu’il parlait couramment la langue de Shakespeare. N’ayant pas vraiment le choix, celui-ci a obtempéré – pour se retrouver, lors de la victoire des forces révolutionnaires, à séjourner pendant neuf ans dans un camp de prisonnier pour avoir collaboré avec l’envahisseur. Malchanceux, certes, mais tellement sympathique.

Bref.

La Montagne de Marbre est le cœur de l’industrie du marbre vietnamien. Notre guide nous expliqua que la montagne est en vérité cinq montagnes, dont les noms évoquent les éléments aristotéliciens plus un : Eau, Air, Terre, Feu, Fer. Ces montagnes, séparées entre elles par une lieue de prairie, forment une sorte de cercle dont le centre est entièrement occupé par un village d’artisans, qui travaillent le marbre à la main. Le roc de chacune de ces montagnes est entièrement composé de marbre; mais paradoxalement, ce n’est pas ce marbre qui est employé par les artisans. En effet, il apparaît que ce marbre est trop friable pour être proprement travaillé – aussi, la matière brute est importée d’Hanoi, mais est sculptée au pied de ces montagnes, puisque c’est là que se situe l’expertise.

Et il s’agit bien d’expertise : les ruelles sont jonchées de statues de toutes formes, de toutes tailles, toutes plus renversantes les unes que les autres. L’œil ne suffit pas pour balayer les merveilles de marbre qui s’y trouvent. Et notre guide de nous recommander de ne rien acheter pour le moment! Il nous faut, en effet, toute notre énergie pour la suite : les marches.

Une seule des cinq montagnes est emménagée : celle de l’Eau. À son sommet, se trouve une série de temples bouddhistes. Pour s’y rendre : 157 marches à grimper, taillées dans des blocs de marbre de toutes les tailles et de toutes les couleurs, et liées entre elles par du ciment. Une longue escalade pour un vieux guide et un jeune papa, lequel trimballe une Lyvia, rapidement endormie, dans notre Moa-Pô (vraiment, j’adore ce porte-bébé – une vraie merveille!). Nous discutons beaucoup, en anglais évidemment – pendant que Nath et sa mère, quand à elles, se transforment en kodaks vivants, capturant chaque angle de la montée et de ce qui se trouve au sommet. Dans Marble Madness, les billes descendent le parcours; nous, nous le grimpons.

Je suis un littéraire, et il m’est difficile de rendre compte de la splendeur des temples bouddhistes qui se marient avec la Montagne d’Eau. Ce n’est pas tant qu’ils soient massifs : n’importe quelle cathédrale chrétienne les surpassent en hauteur (et en largeur, et en profondeur). Ce n’est pas tant non plus la richesse des matériaux employés : certes, beaucoup de marbre (à l’évidence) et de céramique – mais là encore, les cathédrales chrétiennes n’ont rien à leur envier. Ce qui fait la majesté de ces constructions, ce sont leur capacité à se mouler à leur environnement, à en épouser les formes et la géographie, alors que les couleurs des matériaux employés permettent un contraste feutré mais suffisamment prononcé pour attirer l’œil, qui s’émerveille, et contemple, fasciné, une architecture ancienne et détaillée danser une valse éternelle avec une montagne désormais sacrée. Un intense sentiment de paix et de plénitude envahit ainsi le promeneur ébloui.

L’une de ces constructions mérite un arrêt sur image. Un temple sublime parce que niché au fond d’une grotte naturelle. Les parois rocheuses, couvertes d’une mince couche de lichen, absorbent une partie de la lumière pour mieux la renvoyer dans une douce teinte de jade, qui confère à l’atmosphère une empreinte de sérénité qu’il m’ait rarement été donné de vivre, et qui semble étrangement émaner du Bouddha gigantesque situé sur la paroi opposée au passage qui mène à ce lieu. Cette lumière provient du sommet de la grotte, où trois ouvertures sont visibles.

Ces puits de lumière, nous apprend notre guide, sont artificiels : ils ont été causés par un bombardement aérien de l’aviation américaine, qui soupçonnait ce lieu d’abriter des révolutionnaires pendant la guerre, ou pour le moins d’être l’une des nombreuses caches d’armes de ceux-ci. Quelle folie. « Stupid war… », de commenter notre sage compagnon.

Je ne peux qu’être d’accord. Et intérieurement, j’ajoutai :

... d'américains sales.

M.

Les reliques d’Hô Chi Minh

24 mars 2010

Hô Chi Minh est au Vietnam ce que Ernesto « Che » Guevera est à Cuba.

L’Oncle Hô, comme il est souvent affectueusement nommé par le peuple Viet, était un philosophe. Un orateur inspirant. Un politicologue éclairé. Un juste dans un monde d’injustice, qui aimait son pays, et encore plus le peuple qui l’habite. Un homme qui lutta jusqu’à son dernier souffle, à l’âge vénérable de 79 ans, pour libérer les Viets du joug colonialiste d’abord de la France, puis de l’intervention (lire : de l’agression) des États-Unis. Son but : unir tout le Vietnam sous la bannière Rouge, celle du communisme, dont il avait une lecture très décentralisée et démocratique, très proche de celle que Karl Marx, à l’origine, c’est-à-dire avant les dérives stalinistes et maoïstes, prônait dans ses écrits.

Hô Chi Minh, vous l’aurez compris, était un révolutionnaire, dans tout ce que le mot a de plus terrible et romantique. Il est le père de la Révolution Vietnamienne, qui débuta en 1930 contre le colonialisme français avant de se terminer, quarante-cinq ans plus tard, avec la victoire contre les forces interventionnistes des impérialistes américains en 1975. L’Oncle Hô n’en verra toutefois jamais les fruits : il succomba le matin du 3 septembre 1969, de vieillesse, au plus fort des combats contre les américains.

Aujourd’hui, le mercredi 24 mars, nous avons visité le musée Hô Chi Minh à Danang, où nous fûmes surpris par deux choses.

Primo : la chaleur. Dehors, le soleil était éclatant, la température tournait, avec le facteur humidité, autour de 43oC mais, en contre partie, une douce brise rendait l’atmosphère agréable. À l’intérieur… c’était un four. Une lente momification par déshydratation complète. Aucune climatisation, sinon quelques ventilateurs que notre guide démarrait à mesure que nous avancions de salle en salle, dans une exposition qui s’étendait sur quelque chose comme trois bâtiments contigus. Lyvia, sereine, endura le tout de façon stoïque, dormant dans le confort du Moa-Pô, notre porte-bébé, bien collée contre moi, liée autant par une affection naissante que par une vague incessante de sueur. Je puais.b

Secundo : l’impopularité des lieux. Nous étions seuls – le musée entièrement à notre disposition, avec pour seul guide… le préposé à la billetterie, qui ne parle ni anglais ni français, et qui se contente d’ouvrir les lumières (et les ventilateurs) à mesure que nous progressons. La ville de Danang a plus de 850 000 habitants. Nous croisons régulièrement des touristes. Et pourtant… Personne ne visite les lieux – pas même les autres parents adoptants de notre groupe.

Je me l’explique mal. Je me confonds en hypothèses. Pourquoi ce désintérêt?

Est-ce l’exposition (permanente) à proprement parler? Celle-ci, bien qu’arborant le nom du chef révolutionnaire dont le portrait orne toutes les affiches officielles du Parti, porte moins sur le personnage que sur les 45 ans de révolution à proprement parler. Des centaines de photographies d’archives, des dizaines et des dizaines de reliques d’armes de l’époque, des coupures de journaux, des reproductions de pièges dans lesquels tombaient l’ennemi, des affiches de propagande, etc. Même des chars d’assauts, des avions, un hélicoptère, des canons! Mais à peine une dizaine de photos de l’Oncle Hô. Historiquement parlant, c’est une superbe reconstitution. Mais où est Hô Chi Minh?

On retrouve son visage à tous les pâtés de maisons, sur un slogan, une affiche, voire même un char allégorique. Partout, à tous les cinquante mètres, un drapeau vietnamien. Mais paradoxalement, trouver un T-Shirt à son effigie relève de l’exploit. C’est comme tenter de trouver un T-Shirt de René Lévesque au Québec…

…Mais étrangement, j’aperçois régulièrement des Vietnamiens portant des T-Shirts pro-américains. Et partout, de la pub, de l’ostie de pub. Des néons qui flashent, des boutiques, des magasins, des chandails Nike, des bécanes japonaises et des voitures coréennes avec leurs concessionnaires, encore des boutiques, des supermarchés, des centres d’achats, pas de McDo – mais des putains de PFK…

Communiste le Vietnam?

Il faut savoir qu’avec la chute du bloc soviétique (URSS et cie), en 1989, Le Vietnam perdait son allié. Parce que le Vietnam ne peut compter sur son voisin du Nord, la Chine – les deux pays se vouent une méfiance, voire une animosité, carrément ancestrale. Rappel : la Chine avait déjà conquis le Vietnam, lequel s’est révolté au 15e siècle. Et l’Empire du Milieu n’a jamais reconnu cette indépendance…

Du coup le Vietnam se sentait bien seul. Et comme le reste du bloc soviétique, le pays est passé à l’économie de marché en 1989. Sauf que contrairement à la Russie, le Vietnam a conservé son appareil législatif sous la domination du Parti Communiste.

Et c’est là que le bat blesse. Le communisme, par définition, est d’abord et avant tout une forme de répartition des richesses basée sur l’égalitarisme. C’est donc, avant d’être un appareil législatif, ou si vous préférez, un état, une forme d’économie.

Le Vietnam d’aujourd’hui, le Vietnam de Lyvia, est une forme tronquée de communisme. Un communisme législatif sans contrôle de l’économie. Un communisme qui n’en est pas un. Une apparence de communisme – un simulacre.

Partout, des drapeaux, des marteaux et des faucilles, des étoiles rouges, des uniformes de Gardes Rouges. Mais le peuple, lui, assiste à la création des inégalités qu’apporte l’économie de marché. Des ultra-pauvres côtoient une nouvelle classe fortunée. Et un communisme qui n’est pas égalitaire n’est pas un communisme.

Dans son testament, Hô Chi Minh disait : « La priorité devrait être donnée au peuple. » Il semble que certains ont délibérément oublié cette simple recommandation.

M.

Late Show with Lyvia Gaudreault



23 mars 2010

Nous sommes mardi matin, le 23 mars. Première nuit avec Lyvia.

Ah! Ça, voilà bien la fille de son père! Après l’impassibilité de la journée d’hier, la soirée, puis la nuit, puis la matinée fut tout autre.

Les David Letterman, Jay Leno ou Marc Labrèche n’ont qu’à bien se tenir – ils ont de la sérieuse compétition! En effet, Lyvia nous est apparue sous un nouveau jour : celle d’une entertainer.

J’avais déjà mentionné qu’elle était curieuse et observatrice. Voilà que cette curiosité s’est muée en une volonté de rire et de jouer, de gazouiller et d’explorer. Elle tape dans ses mains, lançant des bravos! et des houras! comme une vraie professionnelle du show business.

Peut-être que notre fille possède les gènes de l’oiseau de nuit? Possible – mais chose certaine, elle s’est endormie tard, après un long talk-show dont elle était la frontwoman – pour ne se réveiller, sans pleurer, qu’à 3h30 am, le temps d’un changement de couche, d’un biberon, puis d’un autre changement de couche – comme si elle désirait, dans un dernier tour de piste, lancer une ultime blague pour mieux annoncer le générique.

Et quel studio d’enregistrement! Nous avions collé les deux lits doubles, avant d’entourer les endroits où le corps d’un adulte ne servait pas de décor de carton bon marché d’oreillers et de coussins d’un rouge vif. Lyvia, trônant au centre de ce plateau, pouvait se trémousser à volonté, rampant, se tournant, battant des pieds et des mains (même en dormant) pour mieux épater un audimat déjà conquis.

Et ce matin, après s’être levée tard (8h30 am!), comme tout artiste de la télé qui n’anime pas un morning show, Lyvia s’est tout de suite attelée à répéter les blagues de l’épisode du soir… Lequel est diffusé en direct du Vietnam de Lyvia, bien entendu!

M.

Krakatoa




22 mars 2010

Au moment d’écrire ces lignes, le lundi 22 mars, peu après souper, Nath dors, couchée tout près de Lyvia, également bercée par Morphée.

Nath est née un 28 août. La veille de son anniversaire voit le rappel d’un événement beaucoup plus triste celui-là. En effet, le 27 août 1883, le Krakatoa, un volcan de l’archipel indonésien (pays relativement prêt du Vietnam, tout de même) que l’on croyait éteint, entrait en éruption dans une violente explosion qui fit 36 417 morts. L’explosion initiale fut si violente, qu’elle détruisit l’île en entier – avant que celle-ci renaisse par l’action de la lave.

Pourquoi je parle de volcans, le jour où je suis officiellement père?

Parce que c’est officiel, je suis papa. Nous avons eu la cérémonie de remise de l’enfant aujourd’hui, devant le comité populaire du Vietnam. Cérémonie émouvante et inspirante, surtout, il va s’en dire, pour le socialiste que je suis. Et juste avant, nous avions rencontré la mère biologique à l’orphelinat, au moment de partir avec Lyvia – où nous apprîmes que celle-ci visitait régulièrement celle-là.

Cette rencontre fut, de notre part, humble et émouvante – et déchirante pour celle-ci. Elle a accepté le cadeau que nous lui offrions – le scrapbook que Nath avait constitué pour l’occasion. Nous avons pris quelques photos avec elle, ultime souvenir du passé de Lyvia.

Après la cérémonie, nous avons trimbalé notre petite dans le tout-Danang : photos officielles dans un centre de photographie, un saut au ministère de l’immigration vietnamien, rencontre avec un médecin... La journée fut chargée au possible. Pas surprenant que mère et fille soient endormies.

Alors, quel est le rapport avec le Krakatoa?

Disons que Lyvia fut calme. Très calme. Trop calme. Alors que ses deux consoeurs adoptées eurent leurs moments de crises et de larmes, Lyvia fut impérieuse, suçant doucement son pouce, ou dormant profondément. Comme un volcan éteint.

Mais est-il vraiment éteint, ce petit volcan? Ou est-il en train d’accumuler, comme le Krakatoa en 1883, une formidable puissance destructrice dans sa chambre magmatique, son petit cœur? Seul le temps nous le dira…

M.

Moi, je dois dire que pour la grand-mère, c’est assez impressionnant de la voir jaser avec son papa et sa maman et leur faire des sourires, c’est rassurant. Elle est gentille comme tout. Ils ont un bon et merveilleux bébé.

C.

First Contact




22 mars 2010


J’aime beaucoup l’univers de Star Trek. La vieille série, bien, sûr (celle de Gene Roddenberry, créée en 1966), mais également les séries plus récentes – mon coup de cœur demeurant Voyager. On le sait, cet univers, né au petit écran, s’est inséré dans celui, plus élitiste, du cinéma et ce, à plusieurs reprises. De ces films, mon préféré demeure sans conteste Star Trek : First Contact (Star Trek : Premier Contact).

Aujourd’hui (dimanche le 21 mars), pour une raison que je m’explique mal, me faisait beaucoup penser à ce film qui, pour plusieurs trekkies, demeure un pur chef-d’œuvre. Il y a effectivement une analogie possible entre, d’une part, le capitaine Picard qui, poursuivant un vaisseau Borg, remonte le temps l’époque du Premier Contact entre humains et aliens (les Vulcains) et, d’autre part, le choc de l’adoption.

Les perspicaces l’auront compris : contre toute attente, il nous a été possible de rendre visite à l’orphelinat de la Croix-Rouge à Danang et ce, à peine sortis de l’avion (enfin, presque – nos avons d’abord fait un saut à l’hôtel le Tourane pour y déposer nos bagages dans notre chambre, laquelle, digne d’un palace, est équipée d’une terrasse avec vue sur l’océan…). Et qui dit visite à l’orphelinat, dit rencontre avec… Lyvia.

Le Borg (ben oui, « le », pas « les », parce que c’est un collectif avec un esprit unique), dans Star Trek, débute toute rencontre avec trois phrases désormais célèbres (et, avouons-le, un tantinet clichées) : « We are the Borg. You will be assimilated. Resistance is futile. »

Toute résistance est inutile. En effet, devant cette petite fée, toute résistance est inutile. Comme le Borg, elle est d’un calme olympien. Résolue, imperturbable mais néanmoins curieuse, elle assimile (compute?) tout stimulus qui tombe sous ses grands yeux noirs. Comme le Borg, elle s’adapte à une vitesse fulgurante. Et comme le Borg qui, avec ses nanomachines, dévore les vaisseaux de la Fédération, Lyvia se nourrit comme une cochonne.

Nous avons ainsi pu lui donner à manger pour la première fois, sous l’œil attentif des nounous – lesquelles furent d’ailleurs enchantées de la livraison d’une valise entière de couches lavables (merci Bummies!). Sans se plaindre, sans faire de chichis, Lyvia ouvre la bouche pour avaler presto la cuillerée qui s’y glisse sans peine – pour en redemander aussitôt. Le bol de céréales plein à rabord ne laissera pas même une seule bouchée – et Lyvia ira jusqu’à essayer d’en chipper discrètement à ses consoeurs orphelines.

Toute résistance est inutile : nous somme conquis, assimilés dans l’univers de cette petite fée, que nous enrichissons de notre amour.

Demain : la cérémonie de remise!!!

M.

dimanche 4 avril 2010

3… 2… 1… Lift off!!! We have a lift off!!!



21 mars 2010


Nous sommes, au moment d’écrire ces lignes, le dimanche matin suivant notre arrivée, à 6h du matin à l’hôtel du Dragon, Ho Chi Minh Ville.

Le vol (international) fut tout d’abord excitant (avant d’être ennuyeux au possible, parce que tellement long…), avec sa symbolique particulière : un vol vers un renouveau familial, et une première pour votre humble serviteur. Je trouvai les mouvements de l’appareil gracieux au possible, même lorsque pimentés par les occasionnelles turbulences. Une expérience (phénoménologiquement, voire métaphysiquement) grisante : un décollage qui nous transporte, au sens propre comme au figuré, vers un ailleurs idéalisé, attendu – comme cet autre qui est déjà nôtre, idéalisé lui aussi, qui nous attend, sans le savoir, à Danang : Lyvia, dont le nom est une douceur unanime.

Danang : notre prochaine destination. Le vol intérieur est ce matin, 11h – pas de répit pour les voyageurs, aventuriers de ce pays (communiste!) qui, déjà, par le seul voyage en taxi pour se rendre à notre hôtel, sut déployer des charmes qui, avouons-le d’emblée, ont conquis mon esprit de citadin. Ho Chi Minh Ville, mythique Saïgon du passé, pétarade au son des kamikazes à moto (limitées à 125CC par décret gouvernemental), libres de toutes contraintes routières, qui zigzaguent dans des rues sinueuses d’où filtrent une architecture à la fois colorée et traditionnelle. Métropole du pays, je pourrais y passer des années à en explorer les secrets – mais nous sommes requis à Danang, et cette seule nuit sera tout ce que nous pourrons accorder à cette remarquable cité.

Cette introduction, comme sûrement le reste du voyage, est sous le sceau de l’Aventure, en majuscule s’il-vous-plaît. Notre réservation au superbe hôtel du Dragon (Hoang Hai Long Hôtel) ne figurait pas au registre, malgré nos confirmations de réservation. Après de confuses explications et nébuleuses tentatives de solutions, nous fûmes accommodés dans une superbe chambre exigüe – au détriment de nos compagnons adoptants qui, pour couper court, acceptèrent une chambre dans un autre hôtel de la chaîne (pour autant que le transport soit pris en charge par la direction, évidemment…). Nous leurs en sommes reconnaissant.

Prochain arrêt/next stop : Danang.

M.

jeudi 1 avril 2010

Le hoquet

Nous avons visite encore aujourd'hui. D'abord le temple de la litterature; un des plus beaux endroits visites a ce jour... selon Marc evidemment. Pour ma part, je m'attendais a un peu plus que cela. A part les steles de tortues et quelques temples a visiter, il n'y avait pas grand chose a apprendre. Par contre, la visite de la prison de Hoa Lo etait bien interressante. Pas facile d'etre prisonnier politique au Vietnam dans les annees 30-40, car cette prison etait administree par des Francais et les conditions etaient vraiment terribles, inhumaines. C'est dans cette meme prison que les Americains ce sont retrouves lorsqu'ils etaient fait prisonnier lors de la guerre des annes 70. Pour eux, le confort etait au rendez-vous en comparaison: ils jouaient au volley-ball, au basket-ball. On leur laissait elever des poules, faire des decorations de Noel ainsi qu'un repas special en cette occasion. Vraiment rien a voir avec les conditions des prisonniers vietnamiens.

Dans un autre ordre d'idees, nous avons rit un bon coup aujourd'hui car Lyvia a le hoquet. Le plus drole, c'est qu'elle se fache alors on rit encore plus de la voir faire. Elle a meme crier apres Marc, comme si elle lui disait de ne pas rire d'elle que ce n'etait pas drole. Tout un caractere!

Demain, c'est le depart pour la baie d'Halong. Trois jours et deux nuits dans ce paradis terrestre!